Trentaine galopante

Rupture

La grande nouvelle du jour : mon couple n’existe plus depuis ce midi.

Des jours de réflexions, et je ne suis même pas certaine que nous ayons pris la bonne décision.
Ce matin, nous avons eu la même réaction au réveil, cette idée d’appartment plus grand était une mauvaise idée.
Nous avons été soulagé tous les deux.Il enverra un mail à son patron pour la demande de mutation. Il repartira sur la capitale. Arrêt total de notre histoire.

J’ai "presque" passé deux ans avec cette personne. Il y a à peine un an, il emmenageait chez moi. La vie est incroyable. On ne sait vraiment pas ce qui peut arriver.

J’ai l’air très pragmatique et extrêmement froide sur ce coup. Les belles apparences qui laissent de marbre. Belles foutaises ...
Mon état d’esprit est catastrophique.

Forcément.

J’ai envie de me reclure dans une grotte quelques temps : moi, quelques bouquins finement choisis, des litres de café et surtout pas d’ordi.

Je ne veux pas parler, ni communiquer en ce moment. J’avoue utiliser le mode hors ligne de mon msn, pour avoir la paix tout en voyant les messages apparaitrent au fur et à mesure.
Je sais qu’ils comprendront.

Ah la belle insociable, qui commence déjà à prévoir son petit mode de vie égoïste, et subtilement taillé, du sur-mesure : J’ouvre la porte d’un nouveau cycle de solitude.

J’entre dans une période de latence.

Je ne peux pas aller vivre en autarcie pour panser les plaies. Les études m’attendent. Il va encore falloir se battre , et relever la tête.Il faudra avancer, et essayer, tant bien que mal de ne pas se poser la sempiternelle question : "pourquoi avancer?"

Je suis la reine des écrits noirs, j’ai une facheuse tendance au scribouillage dès que les coups durs s’amoncellent. Résultats du journal : un recueil de colère, d’amertume, de mauvaise foi, et surtout de douleurs.

J’arrête pour un moment l’écoute de Tiersen, les morceaux que j’affectionne particulièrement me feront très mal.Ils n’ont pas une grande importance dans notre histoire, il n’aimait pas Tiersen, mais ils sont tristes.

D’ailleurs, il n’aimait ni mes musiques, ni mes lectures, les unes trop tristes et depressives, et les autres : chiantissimes car intellectuelles.
C’est sans doute l’une des raisons qui me poussent à la rupture, je n’aimais pas sa façon de dénigrer mes goûts cuturels.

Je vais essayer de travailler mes cours ce week-end. Il faut absolument que je réussisse cet exam. Il me faut des petits buts simples à atteindre, pour les jours à venir. Vive le pragmatisme…