De retour
J’ai enfin remis la main sur mon ancien mot de passe. Les journées défilent très vite. J’ai relu une grande partie de mes écrits. Cette lecture m’a fait du bien. On oublie très vite toutes ces petites choses qui font parties de la vie, au quotidien, et on se retrouve dans pas mal de mots. Je suis également consternée par mes fautes d’orthographes. J’ai pris une très mauvaise habitude : préférer la rapidité de mon écriture, à la qualité.
Que dire de la Pruvaude ! Elle va bien, dans l’ensemble. Elle compte reprendre régulièrement ce journal, simplement parce qu’écrire lui manque.
Je suis en vacances. Je suis toujours en première année d’école d’infirmière et cette formation se déroule très bien. Je sors d’un stage en lycée professionnel, avec pour but, la découverte du métier d’infirmière scolaire.Mon avis : beaucoup plus de travail avec les professeurs qu’avec les élèves. Dans le dédale de ces couloirs, on jalonne entre maltraitance, misére sociale, exclusion, problèmes d’hygiène, alimentaires, problèmes d’éducation sexuelle et j’en passe....
Les professeurs m’ont beaucoup plus inquiété. Ils sont en première ligne de front et pourtant, toujours en dehors systéme. Ils n’ont pas le soutien auquels ils devraient avoir droit. Les jeunes profs sont les plus à plaindre, ils sont très mal orientés et vite dépassés par les évènements. Je pense surtout à une jeune prof qui m’a touché lors de corrections de copies. J’ai vu la beauté qu’elle éprouvait pour son métier, au travers d’une recherche de points, pour un éléve particulièrement peu doué ( et terriblement dyslexique). Elle m’a touché.
J’ai vu ce qu’était ce métier, de l’intérieur. J’ai eu une pensée pour mon ancien lycée. J’ai comparé avec ma propre histoire, il y a maintenant 12 ans. Je ne pensais pas que les profs parlaient tant entre eux des élèves. Je suis bien naïve. Je ne suis jamais allée en salle des profs. C’est un métier à part, il faut vraiment le vouloir, les nombreuses semaines de vacances ne suffisent pas à choisir une telle profession.La pédagogie et une véritable intelligence humaine sont nécessaires. Les conditions de travail sont terribles, constantes et l’issue, la réussite des élèves est très improbable. J’ai vu et entendu des profs. Je les ai vraiment écouté. Beaucoup ont perdu leur illusions, parlent rarement de leurs élèves en terme élogieux, loin de là même.
On est loin des textes et bulletins officiels qui se permettent d’avoir la "bonne pensée". Le travail a mettre en oeuvre pour qu’une seule de ces vies s’en sorte est immense et demande une constance et un acharnement de tous les instants. Mes respects à ces personnes de l’infortune, qui se battent contre de vrais moulins à vents et qui savent consciemment que le chemin, en plus d’être inaccessible, est sans fin.
J’ai commencé un nouveau livre : Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois .J’ai parcouru le site d’un ami qui a lu ce livre et en a fait un commentaire intéressant. Le sujet est prenant, mais je n’en suis qu’au début. Je suis allée acheter ce livre samedi dernier, pendant mon petit tour Furet-Fnac-Natures & découvertes. J’ai acheté trois autres livres et 2 CD.
De la constance du sage de Sénèque, Manuel de savoir-vivre à l’usage des rustres et des malpolis de Pierre Desproges et Fictions de Jorge Luis Borges . J’ai beaucoup de mal à ne pas acheter des livres. Je passe beaucoup de temps dans ces magasins. Je lis beaucoup de quatrièmes de couverture, espérant trouver LA lecture, celle qui qui m’enseigne et me fait découvrir une pensée, une forme de réflexion, un trait de génie supplémentaire dans cet océan de culture. Pour la musique, j’aime vraiment l’avant dernier album de Yann Tiersen : les retrouvailles. J’ai pris samedi dernier : un album fait en collaboration avec shannon wright (inconnue au bataillon) et la rue des cascades datant de 1997. J’écoute ce dernier en boucle. Cet album est boulversant. J’ai le coeur retourné sur la comptine d’été n°2 et mes poumons manquent d’oxygéne sur le mouvement introductif. Quand je pense que j’aurais pu passé à côté d’une aussi belle musique ! J’aime vraiment ces notes et je regrette de ne pas avoir une sono assez puissante pour mieux écouter ces sons. Je me contente hélas de mon ordinateur et de mes écouteurs pour avoir la magnifique sensation d’avoir les instruments dans la pièce.Mon coeur s’emballe sur "c’était ici" , je danse, tourne et tourne dans mon appartement, en écoutant ces virvoltantes notes. J’aime le violon.
Il faut absolument que je découvre d’autres auteurs. Je sais que d’autres plaisirs auditifs m’attendent. Ces écoutes sont simplement jouissives.C’est exactement le terme : jouissif. J’ai été très surprise quand des larmes ont coulé sur le mouvement introductif.La beauté m’a touché en plein coeur.
Elles sont un florilège des plus belles sensations acoustiques qu’il m’ait été donné d’entendre.
Il y a de vrais génies sur cette planéte.
Il a plu sur ma ville et le chat vient encore de renverser la poubelle. Chris est parti travailler. J’ai mes révisions sur les pathologies infectieuses et le SIDA à faire. Mon examen est prévu pour dans moins de deux semaines. le bac est rempli de vaisselles sales, et j’ai des strates de vêtements à repasser.J’ai ce livre qui m’appelle.Voilà le petit quotidien qui m’attend aujourd’hui.
Ma tasse de café est finie, ma page noircie....Bonne journée !